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LE STRESS et LES EMOTIONS

Le stress est une réponse dysfonctionnelle de l'organisme face à une situation qui pour un autre individu n'aura pas les mêmes conséquences. Le stress est donc en parti lié à la représentation que nous avons d'une situation, et comme cela se passe dans l'arrière boutique (l'inconscient) la mise sous état de stress se passe donc hors champs de conscience.

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Dans le jargon scientifique, le système de réponse au stress suit le circuit thalamus - hypothalamus- glande pituitaire (hypophyse) – glande surrénale (ou l’acronyme HPS). Lorsqu’un agent stressant est identifié, une petite région du cerveau, nommée hypothalamus, envoie des messagers chimiques à la glande pituitaire (l’Hypophyse). De là, un second messager chimique est envoyé par la circulation sanguine aux glandes surrénales. Comme leur nom l’indique, ces glandes sont situées juste au-dessus des reins. Le second messager dit aux glandes surrénales de sécréter du cortisol.

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Pour être efficaces, les hormones du stress doivent se lier à ce qu’on appelle des récepteurs. C’est un peu comme si les hormones du stress transportaient un message avec une clé pour dire à toutes les cellules de l’organisme quoi faire. Pour recevoir ce message, il leur faut la bonne serrure (un récepteur).

Lorsque le cortisol se lie aux récepteurs, il peut interagir avec les cellules de l’organisme et leur dire quoi faire. Parce qu’il est très important pour plusieurs fonctions biologiques, le cortisol a des récepteurs pratiquement partout dans l’organisme, y compris dans le cerveau.

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Ex.: Si vous devez vous enfuir à toutes jambes, vous enverrez toute votre énergie pour alimenter vos muscles afin de courir plus vite et la priorité sera donnée aux récepteurs situés dans les muscles de vos jambes, c’est ce qui a permis à nos ancêtres de faire face et se battre ou fuir pour survivre. C’est pour cela que nous sommes là aujourd’hui et vous en train de lire ces lignes.

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Comme nous ne croisons plus une bête sauvage et féroce à chaque coin de rue, notre cerveau qui a conservé ce magnifique mécanisme de protection au plus profond de ses cellules, s’occupe tout seul avec des menaces imaginaires : ressentiments, colère, anxiété, angoisse, soucis, projections, imagination, phobies…

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Tous ces beaux mécanismes se mettent encore plus facilement en fonctionnement si votre cerveau a encodé un traumatisme. Il peut, bien des années ou des décennies plus tard ou bien avant, produire un stress suite à ce traumatisme sans qu'aucun lien ne vienne à la conscience de l'individu. Par traumatisme, on peut entendre acte violent physique ou psychologique. Ce traumatisme peut être regardé avec un regard d’adulte comme quelque chose de dérisoire, mais remettez vous à votre place quand vous aviez quelques années et que votre inconscient croyait au père noël, aux loups garous, à la magie, aux sorcières…Combien de fois avec son niveau de compréhension du moment, le petit enfant vit-il l’expérience qu’il croit qu’il va mourir ? Pour le parent, ce n’est pas grave, pour l’enfant, il vient de mettre une étiquette rouge sur un souvenir ! Son cerveau vient de stocker un comportement dysfonctionnel face à une situation. Bien des années plus tard, cette étiquette servira peut être dans une situation qui pourrait paraître complètement anodine ou parce que le contexte en rappelle un autre. C'est ainsi que vous serez face à une crise d'angoisse inexpliquée.

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